Retour de Berck

Hier , avec mon (affreux) copain Vincent,
une fois débarrassé des encombrements de la région parisienne, il n'avait qu'une demi heure de retard,
nous avons pris la saucé sur la route de Berck , je craignais un remixe de notre dernière virée, avec Ribore, Bazook et Pli
arrivé sur Berck sur un beau ciel de traîne, plus de pluie, ouf !
un vent à faire se décorner les boeufs comme on dit chez nous dans le Charolais, 20 avec des claques à 30, par 10°, ca caille ...
On a temporisé en allant faire un tour à Babakite, à pied, c'est à 4 rues de la plage, croisé le prof de kite de Opale Kite, un jeune sympa (ça existe), et le couple de tenancier du bastring aussi (moins jeunes).
Après avoir fini par acheter des bonnets en néoprène (18€), on s'est finalement motivé pour s'équiper.
qu'est-ce qu'on prend comme aile ?
Moi, ma 10m2 évidemment, Vincent , n'ayant que sa 10,5 à boudin comme plus petite, je lui prête ma 8m (encore ! quel con je fais),
en l'assurant que c'est en tout cas mieux que de repartir au magasin prendre la 8m F-One que le patron proposait de lui prêter.
bref, on va sur la plage avec nos combis, nos bonnets (bien dans le froid !!!) et nos deux ailes. Là, le Vincent hésite, c'est trop fort une 8m !
Un mec de 80kg en boudin était sorti avec une 7m, mais c'était parce qu'il voulait l'essayer !
Bref, le sketche , faudrait que j'aille chercher la 6m , finalement , j'arrive à le persuader que dans les vagues,
il faut être légèrement surtoilé, et mon pépère fait 95kg sans le casque.
De grosses vagues cassent sur le bord, hormis une petite bâche sur la droite,
je fais décoller Vincent et lui conseille d'aller dans la bâche,

je lève mon aile et démarre dans le shore break, yoh !!!! le champ de mines, sportif mais jouable ...
une bonne session démarre, entre le sable et les plus grosses vagues,
je m'éclate sans pour autant faire des fantaisies particulières, l'eau est à 15°, certes, mais une fois mouillé,
on sent plutôt l'air à 10° mais Pli et Bazook ont fait le même constat en Normandie Dimanche dernier.

Mon kéké en fait m'avait suivi, tant pis, il dérivait sur la gauche, malgré son niveau un peu faiblard,
et je l'ai laissé à son (triste) sort, sans inquiétude particulière, il est costaud.
Après deux heures de labourage, toujours aussi heureux de ma 10m,
j'ai profité du passage d'un pep (pêcheur à pied) pour lui demander un petit atterrissage,
qu'il m'a fait bien volontiers, malgré sa méconnaissance des ailes.

Ayant comme d'habitude oublié d'ouvrir le puits de dégonflage,
j'ai eu droit à mon paquet de nouilles sur l'oreille sous le vent,
faut que je m'en rappelle, faut que je m'en rappelle, faut que je m'en rappelle !!!
j'allais aider Vincent à poser, le bougre a demandé au même pep un coup de main
et le temps que je plie, a taillé la bavette avec (un second Ribore est né !!).
Une fois le duo rejoint, et que Vincent ait bouffé cru (berck !) les rares crevettes ramassées par le pep,
le rigolo me demande de redémarrer son aile, moi qu'en ait plein les bottes ,
il est reparti, prétextant qu'il n'a fait que de tomber et que maintenant  les vagues se tassent,
du coup, il est parti pour encore plusieurs heures.

Après avoir changé de tenu, mangé mon casse-croûte, j'ai vu la nuit tomber, les promeneurs rentrer,
toujours pas de Vincent, je commençais à m'inquiéter, et peste de l'avoir emmené,
le bougre est un spécialiste de la navigation nocturne.

Eh, je ne couche pas à Berck, 200km à faire dans l'autre sens et demain (aujourd'hui) debout à 6h pour le boulot...
Le salopard rentre à 19h, sans le sac d'aile, resté sur la plage, et un tas informe qui rappelle une aile, mon aile !
"je ne savais pas comment la faire atterrir, je l'ai foutu à l'eau" me dit-il d'un air jovial ...
Après l'avoir laissé se changer, je le renvoie chercher le sac, et après encore 1/4h d'heure de recherche, il rentre avec le sac
et me propose de dîner sur place, "je t'invite dit-il"... grrr ...
je décline poliment l'invitation (vous connaissez ma patience),
sachant que le risque de me retrouver deux heures plus tard avec l'ardoise (cas avéré) et
complètement saoul n'est pas nul.
Bref, nous finissons par rentrer, ah, c'est sûr pas de bouchon sur Pontoise à 21h30 !!!
Une belle journée à prendre l'air !

Et j'ai passé la fin de l'après midi à démeller la 8m et à la rincer,
elle sèche en ce moment dans le jardin, pourvu qu'il ne pleuve pas d'ici ce soir.

   
C'est un sketch , super bien raconté , bravo on s'y croirait

Quelle journée  

Et encore, y avait pas Ribore (tiens ça rime)

lemoineo a écrit:Et encore, y avait pas Ribore (tiens ça rime)

Plains toi…
Dès que moi aussi je ferais 95kg, j'en ferais autant … d'ici là tu disposes d'arguments contre lesquels je ne me sens pas de poids  

Ah..l'ambiance de Berck...inimitable... il y règne une ambiance particulière, qui fait que chaque session devient inoubliable... (surtout quand on l'agrémente d'une visite chez babakite et que l'on parle avec JC...)

 

kiteman atlantique a écrit:   
C'est un sketch , super bien raconté , bravo on s'y croirait

Merci pour ce super CR !

C'est pour ça qu'on aime le kite, il se passe toujours quelque chose, bravo pour le récit  

On vit l'aventure avec toi :-)
Une tof avec vos bonnets rouges aurait été un plus ...
Mais s'il te plaît ... par vent fort securise l'aile au sol en la pliant en 2 extrados face au vent et lesté ....

Salut Jeck,
tu dis

Code:

par vent fort securise l'aile au sol en la pliant en 2 extrados face au vent et lesté ....

pour ne pas que ça batte ?
Quand j'applique l'ouverture de l'évent, ça marche aussi, mais je n'y pense pas nécessairement,
j'essaierais d'appliquer ta méthode aussi .
Merci

pour une raison que j'ignore, les lignes/poulies s'emmelent moins comme ça
pourtant elles sont l'une sur l'autre. ?!?
En fait ça fait moins flappement de drapeau avec les lignes qui batifolent au bout.
bien sûr faut bien poser la barre à distance et pas revenir avec à l'aile sauf les avoir rembobiner ...
tiens nous au jus ...